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(Arch. Nat., x-c 29), «Pierre du Chastel, conseiller du roi, maistre de sa Chambre des comptes,» partagea avec Robert du Bellay, dit Rigaut, écuyer, la juridiction de Bonneuil, près Gonesse, au sujet de laquelle il était en procès aux Requêtes du Palais; c'est à titre de seigneur en partie de Bonneuil que nous le voyons, par acte du 16 août 1386, faire abandon au roi Charles VI de tout hommage pouvant lui être dû, à raison des moulins de Beauté-sur-Marne acquis par Charles V, lesquels relevaient pour un quart du fief de Bonneuil (Arch. Nat., J 1510, n° 81), (lette même année, le roi, ayant besoin de ressources pour mettre à exécution son projet de descente en Angleterre, s'adressa entre autres à Pierre du Châtel et lui demanda, par lettres du 9 septembre 1386, l'avance d'une somme de mille livres Tournois. P. du Châtel ne put prêter que quatre cents livres, dont maître Nicolas de Plancy, chargé de recouvrer l'aide « ordonnée pour le passage de la mer,-lui délivra obligation. Le 6 mars 1887, il était rentré dans ses débours, comme le prouve la quittance qu'il signa à cette date. Charles VI, voulant reconnaître les ?• bons et agreables services * que lui avait rendus son maitre des comptes, lui alloua, le 9 août 1389 > une S0I1-me de 5oo francs d'or une fois payée, pour l'aider à sou­tenir son état (Bibl. Nat., cab. des tit., pièces originales). Pierre du Châtel n'était pas seulement conseiller du roi, maître de ses comptes, il était encore archidiacre de Soissons et chanoine de Paris. La date approximative de son entrée au cha­pitre de Notre-Dame, date que l'absence des registres capitulaires pour les années 1371 à 1391 ne permettrait point de préciser, est fournie par un registre du Parlement, qui cite Pierre du Châtel parmi les chanoines présents à la séance du 12 septembre 1378, où fut discuté le projet de construction d'un nouveau pont au-dessous du Petit Pont(Arch. Nat., x1* 1471, fol. a45 r°). Il était au nombre des chanoines qui possédaient un logis dans le cloitre de Notre-Dame; l'hôtel claus­tral qui lui servait de demeure est mentionné dans une requête que le même P. du Châtel adressa au chapitre le 3o mars 1892, à l'effet d'être déchargé d'un petit domaine du côté de Chevilly, devenu onéreux pour lui. Nous signalerons en der­nier lieu diverses particularités se rattachant à la vie privée de Pierre du Châtel. Le i3 juillet 1385 il déclara à la Chambre des comptes avoir perdu le signet d'argent dont il se servait pour authentiquer les expéditions de la cour (Arch. Nat., PP 117, fol. 1026). Eu 1393, le même personnage se plaignit de certains excès et maléfices que lui avait fait subir Jean de Veinnes, fils de Jean de Veinnes boucher du roi; le 14 novembre de cette année le délinquant, qui était détenu au Châtelet, fut élargi sous caution; le registre criminel du Parlement (Arch. Nat., x 2' 12, fol. 187 r°) nous -a-sse ignorer la suite qui fut donnée à cet incident. Ou nom de la sainte Trinité, le Pere, et le Filz et saint Esperit, amen. Je, Pierre du Chastel, arcediaere .de Soissons, conseillier du roy